Le questionnaire de L’ABEILLE

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HISTORIQUE « Quelle est ton histoire, Lézabeille ? Et depuis combien de temps vis tu ? » : Il y a 17 000 ans que moi, Lézabeille l’abeille, et mes consœurs vivions en bonne intelligence avec la nature splendide et délicate. Nés il y a 100 millions d’années environ, quelque part en Europe et en Afrique, mes ancêtres appartenaient à l’espèce Apis mellifera, la plus utilisée pour produire du miel. Un tiers de la production agricole mondiale dépend de la pollinisation* réalisée gratuitement par….ben….nous, les abeilles !

VIE DANS LA RUCHE  « Y a-t-il des problèmes dans ta ruche natale ? » : Tu parles ! Notre reine-mère s’est arrêtée de pondre pendant trois semaines, alors qu’en temps normal, elle pond plus de 2 000 œufs par jour ! Nous avons donc été deux fois moins que d’habitude pour faire le ménage, prodiguer des soins aux larves, construire nos rayons, et, lorsque que le temps le permettait, sortir chercher le nectar*, le pollen* et l’eau indispensables à la colonie. Je suis à plat !

LES PRODUITS DE LA RUCHE ET SES VERTUS « A part le manger, le mettre dans les tisanes, ou sur le pain, à quoi sert le miel ? » : Il possède des vertus antiseptiques*, cicatrisantes, et anti-inflammatoires* que la médecine officielle redécouvre. On l’utilisait déjà dans l’Antiquité pour soigner les blessures, les maux de gorge et de ventre. Ma ruche est une véritable pharmacie ; gelée royale*, propolis*, et pollen ont des pouvoirs reconnus par la faculté*. On vante même aujourd’hui les bienfaits de mon venin. Mon miel, c’est du véritable Or, je vous le dis !

TRAVAIL DE L’APICULTEUR « Que fait l’apiculteur pour vous protéger ? » : Eh bien, voilà : au gré des saisons et des floraisons, notre apiculteur déplace notre ruche d’herbages en forêts pour varier nos repas. Et aussi il nous aide quand l’acarien venu d’Asie (personnage détaillé plus loin) nous attaque, notre apiculteur nous épouille au thymol*, une corvée dont il se passerait bien volontiers mais qu’il applique avec soin et précision. Mon apiculteur me loge aussi dans une ruche de bois non traitée chimiquement, à me soigner à l’homéopathie ou à la phytothérapie*, et à me laisser une réserve de miel pour passer l’hiver.

LES RAISONS DE LA DISPARITION PROGRESSIVE DES ABEILLES « Quelles sont les raisons de votre disparition ? » : La disparition de toutes mes consœurs  et moi ? J’ai peine à dire ce mot car il me fait pleurer de peur et de tristesse à la fois ! Bon, je me lance. Dans les régions où trop de haies et de jardins ont disparu du paysage, nous avons dû voler des kilomètres pour nous nourrir et beaucoup d’entre nous sont mortes d’épuisement. Les abeilles meurent aussi de faim parce que, dans certaines régions, les monocultures* ne nous fournissent plus assez de nourriture. Mais les cocktails de pesticides* nous exterminent plus que le reste. « Avez-vous des prédateurs ? » Ho que oui on en a ! Et vous en faites partie ! VOUS, les hommes ! Et les femmes ! Mais il y a aussi le varroa, un acarien venu d’Asie dans les années 80. Il vampirise nos ruchers ! Notre apiculteur a beau nous épouiller au thymol, il perd chaque année plus du quart de son cheptel ! Le frelon asiatique est aussi un tueur. Mais je me méfie plus des plantes devenues des poisons mortels depuis que vous les traitez avec des produits systémiques. En se diffusant dans toute la plante, les néonicotinoïdes* par exemple affaiblissent nos défenses immunitaires et attaquent notre système nerveux. Il suffit d’en prendre une quantité infime pour qu’on devienne dingue et tombe comme une mouche écrasée par une tapette à mouches ! Les pouvoirs publics ont reconnu la toxicité de trois molécules* ; l’imidaclopride, le thiaméthoxame et la clothianidine, qui appartiennent à la famille des néonicotinoïdes, insecticides les plus utilisés en agriculture et que l’on retrouve dans des dizaines de produits tels les Cruiser, Gaucho, le Poncho ou le Cheyenne. Les agriculteurs ne peuvent plus utiliser ces trois pesticides pour les semis de maïs, de tournesol et de colza. Mais des firmes spécialisées ont depuis mis au point des produits similaires.

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LES RAISONS DE LA DISPARITION PROGRESSIVE DES ABEILLES « Quelles sont les raisons de votre disparition ? » : La disparition de toutes mes consœurs  et moi ? J’ai peine à dire ce mot car il me fait pleurer de peur et de tristesse à la fois ! Bon, je me lance. Dans les régions où trop de haies et de jardins ont disparu du paysage, nous avons dû voler des kilomètres pour nous nourrir et beaucoup d’entre nous sont mortes d’épuisement. Les abeilles meurent aussi de faim parce que, dans certaines régions, les monocultures* ne nous fournissent plus assez de nourriture. Mais les cocktails de pesticides* nous exterminent plus que le reste. « Avez-vous des prédateurs ? » Ho que oui on en a ! Et vous en faites partie ! VOUS, les hommes ! Et les femmes ! Mais il y a aussi le varroa, un acarien venu d’Asie dans les années 80. Il vampirise nos ruchers ! Notre apiculteur a beau nous épouiller au thymol, il perd chaque année plus du quart de son cheptel ! Le frelon asiatique est aussi un tueur. Mais je me méfie plus des plantes devenues des poisons mortels depuis que vous les traitez avec des produits systémiques. En se diffusant dans toute la plante, les néonicotinoïdes* par exemple affaiblissent nos défenses immunitaires et attaquent notre système nerveux. Il suffit d’en prendre une quantité infime pour qu’on devienne dingue et tombe comme une mouche écrasée par une tapette à mouches ! Les pouvoirs publics ont reconnu la toxicité de trois molécules* ; l’imidaclopride, le thiaméthoxame et la clothianidine, qui appartiennent à la famille des néonicotinoïdes, insecticides les plus utilisés en agriculture et que l’on retrouve dans des dizaines de produits tels les Cruiser, Gaucho, le Poncho ou le Cheyenne. Les agriculteurs ne peuvent plus utiliser ces trois pesticides pour les semis de maïs, de tournesol et de colza. Mais des firmes spécialisées ont depuis mis au point des produits similaires.

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BIEN CHOISIR SON MIEL « Quels conseils nous donnerais-tu pour choisir du miel ? » : Méfiez-vous des miels bon marché. La plupart sont importés et ont été modifiés par des ajouts de sirop, de glucose* et d’eau, ce qui leur ôte à la fois qualité et saveur. Celui que je fabrique n’est pas seulement Made in France, pays très strict en matière de réglementation, il est aussi bio, j’insiste ; récolté à froid, non chauffé, et non mélangé pour préserver ses principes actifs et son intérêt nutritionnel.

« Avez-vous d’autre chose à nous faire savoir ? »  Peut-être que vous ne savez pas tout mais je pense que je vous en ai assez dit pour maintenant. Mais si vous avez une question, n’hésitez pas.

« Comment moi, personne sans connaissance exacte en abeilles, puis-je aider les abeilles ? » Disons que si vous voyez quelqu’un semer des produits chimiques dans sa pelouse, essayez de le faire cesser. Et si vous trouvez une abeille parterre, vivante mais pas très en bonne santé, ramenez-la chez vous et donnez-lui de l’eau, et du miel, dans un endroit ni froid ni chaud, et surtout, SURTOUT, laissez la fenêtre ouverte pour qu’elle puisse s’en aller dès qu’elle se sentira rétablie.

FIN

Petite présentation sur les abeilles rédigée (sélection de passages et synthèse) à partir d’un article tiré de « Culture Bio » (magazine gratuit des Biocoop, n°78, nov-déc 2014).

 

Glossaire :

  • Anti-inflammatoire : une inflammation est une façon pour le corps de se défendre en augmentant la température du corps (pour tuer les bactéries) et la circulation sanguine (pour apporter plus de sang pour mieux nettoyer la zone). Lorsque l’inflammation est trop importante par rapport à l’agression, on fait appel à des médicaments appelés anti-inflammatoire, pour par exemple diminuer la douleur.
  • Antiseptiques : désinfectant pour le corps (pour tuer les bactéries).

 

  • Défenses immunitaires : mécanisme de défense de l’organisme.
  • Faculté : dans une université, c’est un endroit spécialisé dans un enseignement (ici la médecine).
  • Gelée royale : est le produit sécrété par une glande du cerveau des abeilles ouvrières, entre le 5e et le 14e jour de leur existence. C’est une substance blanchâtre, à consistance gélatineuse, de saveur chaude, acide et très sucrée, qui constitue la nourriture exclusive de : toutes les larves de la colonie (jusqu’à leur 3e jour), des larves choisies pour devenir reines (jusqu’à leur 5e jour), et de la reine de la colonie durant toute son existence à partir du jour où elle quitte la cellule royale.
  • Glucose : sorte de sucre
  • Molécules : structure de base de la matière.
  • Monoculture : c’est la culture d’une seule espèce de plante (la polyculture c’est donc le contraire, plusieurs espèces de plantes).

 

    • Nectar : liquide sucré produit par les fleurs et butiné par les insectes et certains oiseaux
  • Néonicotinoïdes : variété d’insecticides agissant sur le système nerveux central des insectes.

 

    • Pesticides : produits répandus sur une culture pour lutter contre des organismes considérés comme nuisibles (terme rassemblant les insecticides, les fongicide pour les champignons, les herbicides, les parasiticides pour les vers parasites).
  • Phytothérapie : médecine qui guérit avec les plantes
  • Pollen : Eléments reproducteurs produits par les organes mâles (étamines) des plantes et qui peuvent être transportés par les insectes, les animaux ou le vent jusqu’aux organes femelles (pistil).

 

    • Pollinisation : c’est chez les plantes à fleurs, le transport du pollen des étamines sur le pistil qui renferme les ovules. La pollinisation sera suivie de la fécondation, c’est-à-dire de l’union des cellules mâles et femelles, et à la suite, les ovules se transforment en graines et le pistil en fruit.
  • Propolis : est un matériau recueilli par les abeilles à partir de certains végétaux. Cette résine végétale est utilisée par les abeilles comme mortier et anti-infectieux pour assainir la ruche.

Line VAN ENIS (10 ans)     le 18\11\2014

 

12 réflexions sur “Le questionnaire de L’ABEILLE

  1. C’est très intéressant !!!! C’est toi qui as fait les dessins ? SI oui tu les as décalqués
    ou tu les as dessinés avec un modèle ou même tu les as inventés ?

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    • J’ai fait les dessins sens modèles, je les ai fait seule, et ils sortent de mon imagination. Mais ce ne sont pas les plus beaux dessins que j’aie fait.

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